Un petit pinson, posé sur une branche, aperçoit par une fenêtre du château le roi des oiseaux qui somnole entouré de ses ors.
L’effronté pinson s’approche, entre dans la cage du roi et entame une conversation avec le suffisant monarque.

– Qui es-tu ? demande le petit au dormeur.
– Ton roi, imbécile ! sursaute Sa Majesté, soudain tirée de sa sieste.
– Mon roi ? J’ai un roi ? Moi qui croyais ne rien posséder !

Le ton est donné. Le pinson va, l’air de rien, s’intéresser aux journées du roi. Il va vite réaliser que le roi n’est en rien compétent. On le sert, on nettoie sa cage. Il n’a pas le temps d‘avoir faim que sa mangeoire est remplie. Il n’a pas le temps d‘exprimer un désir qu’il est assouvi. On l’abreuve, on le porte, il ne sait même plus voler.
Quelle est donc cette vie qui n’offre aucun plaisir, aucune occasion d’être content de ses efforts, ses entreprises, ses réussites ?

Au fil de l’échange entre les deux oiseaux, un lien d’amitié va se tisser et permettre au roi de s’élever. À lui qui pensait tout posséder, il manquait l’essentiel, la liberté.

Le texte, très riche, fin, juste, est accompagné de belles illustrations particulièrement expressives.

Voici un album, insolent, beau et plein d’humour, pour réfléchir à ce que sont le pouvoir, la solitude, la richesse et la liberté sans oublier l’amitié !

Cécile De Ram 
(05/11/20)