À son bord se trouve Jansen, jeune et modeste apprenti en botanique au service d’un très sévère professeur. Il rêve de voir sur pieds les plantes qu’il a l’habitude d’admirer dans les bocaux sur les étagères du musée. Grace à une ruse bien menée et un petit pied de nez au professeur, il peut enfin partir. Il lui tarde d’accoster et de faire de belles découvertes scientifiques.

Mais rien ne va pas se passer comme prévu. L’aventure se révèle plus rude que ce que Jansen avait imaginé. Une étrange attaque anéantit le Batavia et ses occupants.  Perdus en mer sur un bateau qui n’en a plus que le nom, les hommes évacuent les morts et soignent les blessés. L’équipage est dans une situation critique lorsque le Batavia s’échoue sur un banc de sable.

Une plage est en vue. Jansen, avec d’autres hommes, s’y dirigent à la nage.
Le monde qu’ils vont découvrir est aussi mystérieux que singulier.
Un monde jusqu’alors épargné par le commerce et son lot de convoitises et marchandages qui n’ont d’autres motivations que le désir de posséder et la cupidité. Un monde qui accueille les étrangers avec un protocole strict et sous réserve qu’ils s’en aillent. Un monde aussi, coupé du reste de la planète et, on s’en doute, bien fragile.

Son arrivée sur l’île est pour Jansen un nouveau départ, celui d’un voyage initiatique au cœur d’une humanité pleine de contradictions. Il va cheminer, réfléchir, composer, tenter d’avancer et de sauver ce monde en si grand danger.

Le récit est beau.
Ce conte philosophique, bien que se déroulant dans le passé, a une résonnance très actuelle de par les problématiques sociales et écologiques qu’il évoque.
On est immédiatement embarqué dans cette nature sage, pleine de richesses et de générosité pour peu qu’on sache l’écouter et la respecter.

Une très belle découverte !

Cécile De Ram 
(17/02/20)