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Fred MORISSE


Sauvons les animaux du zoo !


Décembre 1870. Paris est assiégé par l’armée allemande après la défaite française de Sedan où Napoléon III a été capturé. Dans la capitale frigorifiée et affamée, une petite fille, Zélina, voudrait protéger les animaux des zoos qui risquent de se retrouver sur la table des restaurants.

« L’hiver était terrible, et la plupart des habitants de la ville n’avaient plus de quoi se chauffer, ni bois ni charbon. »
« On ne voyait presque plus de chiens errants dans les rues. Ceux qui n'avaient pas encore été capturés se cachaient dans les moindres recoins. Ils avaient compris quel sort les hommes leur réservaient. On ne voyait presque plus de chats non plus. Ils étaient chassés partout, jusque sur les toits. Même les moineaux étaient partis, les chanceux qui n'avaient pas été tués avant à coup de sarbacane ou de fronde... »

Zélia est horrifiée par cette chasse permanente, au point de ne plus manger de viande. La voici devenue végétarienne à une époque où on ne parlait pas encore d’écologie.
Ce qui la met aussi très en colère, c’est que même les animaux des zoos sont menacés.
Le directeur du zoo du Jardin d’acclimatation n’hésite pas à vendre ses pensionnaires aux restaurants.
« Cela me tordit l'estomac, non pas de faim, mais de tristesse, d'énoncer à Gaspard le chameau rôti à l'anglaise, le civet de kangourou, les côtes d'ours rôties ou encore le consommé d'éléphant... Tous les restaurants pour les riches semblaient rivaliser d'imagination pour cuisiner les animaux sauvages. Ça me révoltait ! »
 Heureusement, le directeur du Jardin des Plantes refuse, lui, de vendre ses animaux même s’il rencontre beaucoup de difficultés pour les nourrir.

Avec son ami Gaspard et une petite bande d’enfants, Zélina cherche tous les moyens de sauver les animaux. Elle rêve de les faire sortir de Paris grâce à des montgolfières comme celles qu’on utilise pour le courrier mais certains sont trop lourds et d’autres trop dangereux. Elle envisage aussi un sauvetage en péniche mais la Seine est très surveillée.

Faute de pouvoir libérer les animaux sauvages peut-être pourraient-ils au moins protéger et cacher les chats, les chiens ou les chevaux qui n’ont pas encore été dévorés. Une mission difficile à réaliser pour des enfants mais à cœur vaillant rien d’impossible !

L’auteur décrit avec beaucoup de précision la vie des Parisiens pendant le siège qui a duré plus de quatre mois et le jeune lecteur peut ressentir le froid et la faim des personnages au fil de leurs errances dans la ville en quête d’animaux à dissimuler.

À la fin du roman, un dossier historique rappelle les faits et présente plusieurs pages de photos et gravures de l’époque. Une belle occasion de faire un peu d’histoire de manière concrète tout en sensibilisant les enfants à l’importance de la lutte contre la souffrance animale.

Serge Cabrol 
(28/09/20)    



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Jeunesse







Chant d'Orties

et
Le bas du pavé
(Juin 2020)
160 pages – 16 €


Illustrations
David Rebaud


Roman suivi
d'un dossier historique











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