Gladys est arrivée complètement par hasard chez Papi. On ne sait pas du tout comment ni d’où elle vient. Mais une chose est certaine, dès que Gladys et Papi se sont rencontrés, ils se sont adoptés. Immédiatement, Gladys a élu domicile sur le crâne de papi.

Peu habituel.
Avez-vous déjà vu quelqu’un vivre sur une tête ?
(Les poux, ça compte pas…)
Elle y était touuuuuut le temps.

Qui est Gladys et d’où vient-elle, nul ne le sait.
Pour le savoir, Papi va mener une enquête qui va lui apprendre que Gladys vient de très loin et que ses congénères vivent là-bas bien différemment qu’ici.

L’histoire pose un tas de questions sur les origines et les lieux de vie, sur la façon dont on ressent ou non son déracinement, la question des souvenirs, de ce qu’est une maison, de la séparation avec la famille. Mais également la question du sentiment de sécurité dans le lieu dans lequel on vit.
Finalement, la notion de maison prend ici une nouvelle dimension. Elle n’est pas juste un lieu mais aussi un sentiment, des liens tissés, de l’amour.

Le texte, pose ces questions sans y répondre. Les perches lancées laissent la possibilité à chacun de s’en saisir et d’y réfléchir à sa guise, d’exprimer son propre avis.
Le débat est ouvert. Il n’y a pas « une » mais « des réponses ».
On ne sait d’ailleurs pas ce que se dit Gladys en découvrant son pays d’origine. Aura-t-elle envie d’y aller vivre ? Voudra-t-elle rester avec Papi ? Se partagera-t-elle entre différents lieux. Son choix lui appartient !

Les illustrations sont tendres et très amusantes. On y perçoit toute la force des liens qui unissent Papi et Gladys, irrésistible petite autruche.

Voici un album très réussi pour s’interroger sur de grandes questions tout en s’amusant. Un album aussi pour s’apercevoir qu’on peut être bien différents et pour autant aimer vivre ensemble.

Un livre tendre, drôle, fort et intelligent.

Cécile De Ram 
(22/09/23)