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de Renaud Meyer
Un lit immense, accolé à une petite table où des bouteilles
de gin côtoient une machine à écrire, tel est le décor
qui s'offre aux yeux du spectateur une fois le rideau levé. Zelda veut un enfant de Scott. Et pourquoi pas deux ou trois ! Et voilà Ernest Hemingway (interprété par Jean-Paul Bordes) le confident, l'ami du couple. Il souhaiterait avoir des nouvelles de son manuscrit que Scott n'a pas lu mais qu'il trouve néanmoins trop conventionnel selon les dires de Zelda. Rien à voir avec la fulgurance et le mordant imaginatif d'un Fitzgerald. Quelques années plus tard, sur la Riviera, les choses ont bien changé.
Allongé sur un transat en osier, Scott lit Shakespeare. Il confie à
son ami Hemingway : "Je suis bon à rien, l'écrivain est
mort en moi". Ce à quoi l'auteur, dorénavant célèbre,
répond à un Fitzgerald en pleine récession littéraire
que "les lecteurs sont usés par ses histoires qui se regardent
le nombril". Mais la raison principale de ses ennuis créatifs,
c'est Zelda, qui "porte le désastre en elle", Zelda,
amante d'Edouard, un bel aviateur français "chaud comme le bronze".
Dans cette dramaturgie, la mise en scène de Renaud Meyer, illustre
à merveille la fièvre des années vingt, le rêve américain
de l'après-guerre, avant l'explosif "jeudi noir". Le Manhattan
Jazz Band contribue, avec ses airs de trompette, tantôt vifs, tantôt
langoureux, tout en accompagnant le texte, à symboliser cette
époque. Patrick Ottaviani |
Sommaire Une loge pour le strapontin Lire sur notre site un entretien avec Renaud Meyer Théâtre La Bruyère 5, rue La Bruyère 75009 PARIS Location : 01 48 74 76 99 Mise en scène Renaud MEYER avec
Costumes Chorégraphie Lumières |
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