Une drôle de famille
Au numéro 5 de l’avenue du Nombril vit une bien drôle de famille. Il y a le père, aussi poilu que la chienne Polla ; la mère dont le sac à main peut contenir jusqu’à l’impensable ; Paul, le plus jeune frère qui met tout à sa bouche ; Anthony, l’aîné, fan de foot à en perdre la tête ou encore Mia, la petite sœur qui a peur de tout.
Il y a aussi Marco, l’oncle grossier, Hugo, un petit cousin éloigné très intelligent, la méchante tante Sylvie, la discrète et timide tante Armance, la grand-mère aux dents abîmées et même Edouard l’arrière-grand-père décédé.
Vous me direz, cette drôle de famille ressemble à s’y méprendre à toutes les autres !
À y regarder de plus près, pas tout à fait.
En effet, il arrive que la mère serve un os au père alors que la chienne s’est vu attribuer du café. Toute la petite famille est capable de déménager en haut de l’armoire pour éviter que Paul, resté vivre au sol, ne mette tout à sa bouche. Anthony, le grand-frère, a réellement perdu sa tête un jour de match. Heureusement, un copieux arrosage en a fait germer une nouvelle. Même feu Edouard trouve le moyen de se distinguer : « Prenez mon nez et mettez-le de côté pour le fils cadet de mon plus jeune petit-fils. Donnez-le-lui quand il naîtra. Puisse-t-il le porter avec fierté ! ».
Avouez que ce n’est pas commun !
Au fil des 26 histoires qui jalonnent le livre, Adam, le fils cadet, nous présente les membres de sa nombreuse famille, tous plus singuliers les uns que les autres, tous différents tout court d’ailleurs.
On découvre chaque portrait avec jubilation. Cette drôle de famille nous fait rire et nous révèle, au fond, que chaque famille possède ses particularités.
Avec son style inimitable, Piret Raud dresse ici l’arbre généalogique et sinueux d’une famille aux multiples ramifications, une tribu pleine de tendresse, de fantaisie et d’originalité.
Le texte est accompagné d’illustrations fines, loufoques, drôles et poétiques.
Cécile De Ram
(07/03/18)