Tu voles, Dumbo ! Bravo ! Tu voles ! Comme un albatros !
Je savais que tu pouvais le faire.
Hugo nous raconte les torrides grandes vacances de ses 13 ans qu’il a passées à Saint-Hilaire, le patelin où il vivait seul avec son père.
Il ne se passe pas grand-chose en temps ordinaire dans ce bled situé en pleine campagne mais pendant l’été, c’est encore pire… le calme plat. Hugo s’ennuie un peu, il a beau aimer lire des romans noirs qui le font frissonner et mettent en éveil son imagination, on ne peut pas lire toute la journée !
Mais tout à coup, les événements se précipitent : les chiens du village tombent malades et meurent les uns après les autres ; le peu aimable voisin d’Hugo a un comportement plus que suspect et sa femme disparaît…
Vadim, le mec le plus populaire du collège, désœuvré lui aussi, sa bande dispersée par les congés, va enfin calculer Hugo qui a su habilement se servir de ses lectures et d’une particularité de sa vieille maison pour attirer son attention grâce à une sombre histoire de « Porte du Diable ». Rémi, un copain, rentré de colo, va les rejoindre et les mettre sur la piste du mystérieux tueur de chiens.
Un jeune garagiste, nouvellement installé dans le village, va réparer le vélo d’Hugo. Ça va accélérer le pouls de cette aventure, ce qui n’est pas pour déplaire à Hugo mais il ne faudrait pas non plus que ça vire au cauchemar…
Dans une réalité bien campée, on ressent la léthargie de ce petit village écrasé de chaleur, où seuls se croisent les vieux et les très jeunes, « les inactifs » ; on va partager, le cœur battant, le délire de nos ados imprégnés d’histoires terrifiantes. Le suspense monte habilement et la leçon finale, qu’il ne faut pas se fier aux apparences, coûte tellement de sueurs froides à nos Sherlock en herbe qu’elle sera bien retenue ! Non, décidément on ne s’ennuie pas à St Hilaire-les flots !
Sylvie Lansade
(06/05/19)