Milo est aidé par une vieille dame et un camionneur. Il trouve une cabane dans la nature mais il en est chassé par un petit homme, à l’allure revêche avec des cheveux hirsutes et une veste chiffonnée, qui veut rentrer chez lui. Milo le surnomme Victor.

Au départ, Victor est très distant mais quand il fait froid dehors il vient poser une couverture sur Milo qui dort. Peu à peu, ils vont se parler et Victor explique pourquoi il vit seul depuis un chagrin d’amour.

Ce roman permet de voir comment l’on peut réagir face à une blessure narcissique.
« La nuit va bientôt tomber. Je frissonne. Au fond de moi, la colère est encore là. Pourquoi m’ont-ils abandonné, ces parents que je n’ai pas connus ? Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? »

Victor et Milo ont chacun leur façon de surmonter ce qu’ils ont du mal à accepter. Nous découvrons aussi tout ce qui revient dans la mémoire de Milo. Nous enfouissons parfois une réalité que nous refusons et elle finit par revenir quand on ne s’y attend pas forcément.

Les illustrations sont tout à fait en harmonie avec le texte, elles rendent parfaitement les états d’âme de Milo dans les différents moments de sa fugue.
C’est un roman où le suspense est bien maintenu et qui permet à chacun de réfléchir.

Brigitte Aubonnet 
(02/08/21)