Les jumeaux, Jules et Sarah, ont répondu à une petite annonce parue dans un journal, annonce émanant de l’institut polaire Paul-Émile Victor qui recherchait deux enfants pour les embarquer à bord d’un navire océanographique. Retenus, leur mission est de tenir un blog alimenté par des reportages, des témoignages.
Les voici donc à bord du fabuleux bateau, la Stella Polaris, qui, avant d’atteindre sa destination, doit faire escale sur l’île des Pétrels, en terre Adélie, accueillant la base scientifique Antarctique Dumont-d’Urville, pour récupérer un bien mystérieux chargement.
Le voyage, qui promet d’être incroyable, peut ensuite véritablement commencer. Mais, très rapidement, des événements étranges se succèdent à bord.
C’est d’abord la mystérieuse cargaison qui disparait. Puis, c’est au tour d’une partie de l’équipage de se volatiliser.
Comment est-ce possible dans un environnement aussi confiné que celui d’un bateau ?
Les enfants ne sont pas au bout de leurs émotions !

Le texte, écrit dans un caractère confortable, est organisé en vingt-cinq courts chapitres qui déroulent l’histoire de façon claire et captivante.
Les mots spécifiques ou difficiles sont expliqués en bas de page.
Riche et bien documenté, il offre au lecteur une immersion de choix en Terres australes. On y découvre une nature aussi fragile qu’hostile, fascinante et très belle.

Le soleil est couché, mais il fait encore jour. Le ciel mauve se couvre de nuages noirs qui s’étirent sur l’horizon. Les parois de la tente claquent dans les hululements du vent qui se lève, soulevant la neige en bourrasques. Les aboiements gutturaux des phoques résonnent dans le lointain. Sarah et Jules se sentent privilégiés de pouvoir camper sur le pôle Sud !

L’histoire ne néglige aucun détail. Elle est l’occasion de se documenter finement sur les manchots empereurs, le pôle Sud, le bateau océanographique, la navigation.
Elle soumet en outre, de façon habile, une réflexion écologique essentielle et nécessaire.
Le style est vif et on ne s’ennuie pas une seconde.
L’intrigue, bien ficelée, tient le lecteur en haleine jusqu’à la dernière page.

La richesse et la conception du livre en font par ailleurs un outil pédagogique très intéressant pour l’étude de différents types de textes et des outils de la langue en cycle 3.
Il peut également être un point de départ pour un travail transdisciplinaire en français, histoire, géographie, sciences et technologie, arts plastiques…

En fin d’ouvrage, se trouvent une carte retraçant le trajet de la Stella Polaris, une double page documentaire sur les animaux marins, des dessins légendés du bateau ainsi qu’une interview d’Henri Perau, technicien sur la base Dumont-d’Urville.

Voici un roman tout en suspense dans lequel Jules et Sarah, n’écoutant que leur courage, ne vont pas ménager leur peine pour découvrir la vérité. Ils ne risquent pas d’oublier cet incroyable voyage, plein de surprises, de rebondissements, de peurs et d’émerveillements.

Un roman intelligent pour enrichir ses connaissances et son vocabulaire tout en se faisant plaisir !

Cécile De Ram 
(30/03/22)    

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