Ce roman est une ode à la vie, une ode au courage de vivre malgré les dangers.

Jonas est un vieux robot rouillé qui n’a plus la vigueur du héros de cinéma qu’il a incarné, celui des « Dents de la mort ». (Tout le monde comprend qu’il s’agit des Dents de la mer). Mais il garde de sa vie d’acteur un plaisir à se mettre en scène qui va lui faire prendre des risques. Pour échapper au sort qui l’attend, aller à la casse, ses amis les monstres du parc d’attraction Monsterland décident de sauver leur ami en le ramenant à l’océan.
Bien que Jonas en ait toujours rêvé, sa nouvelle existence de vie sauvage est pleine d’embûches.

Un roman qui mêle avec bonheur des aventures incroyables, l’amitié avec un manchot et quelques vérités bien envoyées sur la méchanceté humaine comparée à celle prétendue des requins. Mais cela reste léger et amusant.

Le style est soigné, les descriptions ne sont pas trop longues pour ne pas lasser les jeunes lecteurs mais suffisantes pour imaginer la scène.
« Quelques jours plus tard, une brume onctueuse recouvrait l’océan. Dans cette atmosphère ouatée, un goéland se laissait bercer sur les vagues. » « Depuis le ciel, la banquise ressemblait à un lit de chantilly posé sur l’eau. L’éclat des aurores boréales teintait les rivages givrés de délicates nuances de rose et de vert. »

Les illustrations de Paul Mager, en noir et blanc, correspondent tout à fait à l’imaginaire de l’histoire.

Nadine Dutier 
(09/03/23)