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Après Lalalangue , nous retrouvons l’écriture redoutable et incisive de Frédérique Voruz pour parler de son enfance. Tous les frères et sœurs sont réunis pour l’enterrement de leur mère. C’est l’occasion de partager les souvenirs vécus avec cette mère qui a été terrible avec eux tous, une cruauté maternelle liée à une grande souffrance ressentie tout au long de sa vie après la perte de ses jumeaux et l’amputation d’une jambe suite à un accident d’escalade (voir encadré ci-dessous).Ces retrouvailles imposées sont l’occasion de disputes, d’insultes, de colère contre leur mère et entre eux. Un mélange de haine et d’amour existe au fil de cette soirée où se révèlent aussi des secrets de famille, grâce notamment au prêtre dont quelques verres de vin délient facilement la langue. Les deux frères, après s’être insultés, peuvent se parler franchement sur leur vécu respectif, leur culpabilité, leur honte… Les horreurs des propos sont paradoxalement très drôles et c’est un véritable tour de force. Nous rions tout au long de la pièce chargée de beaucoup d’émotions où l’amour transparaît malgré la difficulté du vécu de chacun des personnages. Un spectacle à ne pas manquer. Il exacerbe ce que chaque famille peut vivre à des degrés divers lors de l’enterrement d’un parent. Il est sûr que Le Grand Jour va au-delà de l’imaginable et nous passons un moment très fort dont l’humour grinçant ouvre sur la réflexion. Se parler au sein d’une fratrie n’a rien d’évident dans beaucoup de familles. Brigitte Aubonnet
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Sommaire Une loge pour le strapontin Théâtre du Soleil Texte et mise en scène Frédérique Voruz Avec Anaïs Ancel Emmanuel Besnault Victor Fradet Aurore Frémont Sylvain Jailloux Rafaela Jirkovsky Eliot Maurel Frédérique Voruz Visiter le site de Frédérique Voruz |
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