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Piège mortel d'après Ira LEVIN Vieux complices à la scène, Gérald Sibleyras et Eric Métayer n’en sont pas à leur premier coup de maître. Après le succès de Les 39 Marches et Train fantôme, après les vampires et les gags loufoques, voilà Piège mortel au théâtre La Bruyèreavecau menu, meurtres et chausse-trapes aux accents machiavéliques.Le premier adapte ; le second met en scène. Il faut dire que Piège mortel, adapté de Deathtrap, comédie policière du maître du thriller américain Ira Levin, se prête à merveille aux traquenards les plus inattendus. Longtemps à l’affiche à Broadway (fin des années 70, début des années 80), la pièce a connu outre-Atlantique un immense succès. Afin de ne pas dévoiler les charmes du suspense, nous nous bornerons à suggérer les à-côtés de Piège mortel, en pointant ici et là, les possibilités d’un guet-apens ou d’un rebondissement. Oh, l’histoire en elle-même est presque banale. Sydney Brown, un écrivain jadis célèbre, a perdu le fil créatif. Rongeant son aigreur, il annonce à sa femme Myra qu’il vient de recevoir la comédie policière géniale de Clifford, un de ses étudiants (Brown dirige un séminaire d’écriture). Elle s’intitule Piège mortel et vu la qualité, c’est un succès assuré à Broadway ! Alors pourquoi ne pas inviter Clifford, le tuer et s’approprier sa pièce ? Il est un autre personnage énigmatique à signaler : celui de la voyante extralucide Helga. Elle est capable de flairer les ondes de la mort et le drame dans le moindre grain de poussière. Helga apparaît, disparaît, brandit ici et là ses vaticinations glaçantes ; ne fomenterait-elle pas un plan elle aussi ? Ces ingrédients amorcés, la machine dramatique peut donc se mettre en branle de manière implacable avec des décors stylisés anglais en parfaite adéquation avec ce thriller des planches. Un bureau d’écrivain avec ses colifichets, sa bibliothèque, et surtout un pan de mur en briquettes où est exposée la panoplie des armes « en état de marche » symbolisant les meurtres commis dans les pièces policières de Sydney. Si besoin est, les personnages de Piège mortel, en fonction du déroulement de l’intrigue, pourront y puiser : hache, pistolet ou autre arbalète. L’armurerie est à disposition. On n’en dira pas davantage, si ce n’est que les comédiens ont enfilé avec brio l’uniforme du machiavélisme, et le spectacle nourri de suspense est une réussite avec l’habilité des retournements de situation. Frissons garantis ! Amateurs de suspense et de rebondissements, vous ne pouvez qu’être comblés. Patrick Ottaviani |
Sommaire Une loge pour le strapontin Théâtre La Bruyère 5, rue La Bruyère 75009 PARIS Location : 01 48 74 76 99 Adaptation avec |
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