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Élise FONTENAILLE
avec Clarisse Buono, anthropologue


Pour un carré de chocolat



A Boignykro, village de Côte d'Ivoire, les enfants vont à l'école mais ils doivent également travailler dans les plantations de cacaoyers.
La vie est là-bas bien différente de chez nous : beaucoup moins de confort et de temps libre. Les enfants désherbent les plans de cacaoyers à coups de machette, mais ils ne connaissent pas le goût du précieux chocolat, bien trop cher. Pour autant, ils ne se plaignent pas et croquent la vie à pleine dents.
Jean Reno est l'un d'eux.

On avait travaillé ensemble tout le samedi, et là c'était le lundi, à midi on discutait en mangeant l'attiéké*.
- Dis donc Mandela j'ai dit en regardant son mollet tailladé - il s'était donné un coup de machette, ça avait bien saigné - tu n'en as pas assez de travailler dans les champs pour rien ?
Il m'a regardé comme si j'étais tombé zinzin.
- Si bien sûr, j'en ai plein les mollets ! J'aimerais mieux rester assis le samedi et le mercredi, mais ça ne se peut pas, voilà !
Á ma tête, il a vu que j'avais quelque chose à dire.

Jean Reno va imaginer une façon ingénieuse de gagner de l'argent : "Le Bic & la Daba", qui regroupe des enfants qui, comme lui, ne veulent rater l'école sous aucun prétexte et propose leurs services aux adultes en échange d'une petite rémunération.
Il nous raconte ici son histoire, avec son regard d'enfant candide et mûr à la fois.
Son rêve le plus fou est d'offrir un carré de chocolat à Innocente dont il est amoureux. Une fille formidable.
Mais comment faire ? "Le Bic & la Daba" ne gagnera jamais assez d'argent pour une telle folie.
Heureusement, la chance va lui sourire.

Le texte s'appuie sur l'histoire vraie d'enfants ivoiriens et Clarisse Buono, anthropologue, a fourni les documents à partir desquels le livre a été écrit.

Le récit, riche, plein d'humour et joliment illustré de dessins à la craie noire rehaussée d'aquarelle lumineuses, est l'occasion pour le lecteur de découvrir, dans une Afrique troublée politiquement et économiquement, la vie de villageois ivoiriens, leurs us et coutumes, leur quotidien, mais surtout, leur énergie et leur optimisme débordant.

En fin d'ouvrage, un glossaire explique les mots du texte signalés par un astérisque.
ATTIÉKÉ : couscous de manioc.

Voici une belle histoire d'amour entre deux enfants, qui nous ramène aux valeurs essentielles de la vie.

Cécile De Ram 
(20/10/12)    



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Jeunesse









Grasset Jeunesse

(Septembre 2012)
64 pages - 8 €


Illustrations
Janik Coat







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