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Claire GRATIAS


Je voulais juste être libre


Le roman est construit autour d’interrogatoires menés auprès de différentes personnes : Salomé, la meilleure amie de Manon ; madame Labbé, la professeure de lettres de Salomé ; madame Prévost, la conseillère principale d’éducation de Manon ; madame L., la mère de Manon…

Nous apprenons au fil des interrogatoires la disparition de Manon depuis plusieurs mois, la relation qu’elle avait avec sa mère, madame L., qui est très stricte. Elle ne laissait pas sortir sa fille, l’empêchait de se maquiller, l’obligeait à porter des vêtements bien trop classiques. Nous apprendrons progressivement ce qui explique cette attitude.  

Manon trouvait mille astuces pour tromper la surveillance de sa mère. Un soir, invitée à une fête chez Ludo, Salomé a trouvé les arguments pour convaincre la mère de Manon. Elles sont allées toutes les deux à cette soirée qui  a bouleversé le parcours de Manon.
« La veille de la fête chez Ludo, elle est arrivée au lycée avec deux sacs. Celui qu'elle utilisait en cours et un autre, usé et bourré à craquer. J'ai reconnu le sac à dos qu'elle avait au collège.
– Tu pourrais garder ce sac chez toi et me l'apporter demain soir ?
Je l'ai soupesé.
– Qu'est-ce qu'il y a là-dedans ? C'est lourd !
– Je t'expliquerai.
J'ai fait semblant de l'ouvrir. Elle me l'a aussitôt arraché des mains.
– Salomé, j'ai dit que je t'expliquerai ! Je peux te faire confiance, oui ou non ? »

Salomé s’en veut beaucoup : « C'était ma faute si Manon était partie en vrille. Je ne parvenais pas à m'enlever ça de la tête. D'abord les fringues, puis le maquillage, et ensuite Théo. Petit à petit, une idée avait germé en elle, avait grandi, s'était épanouie, jusqu'à prendre toute la place. Vous vous demandez quoi ? Oh, ce n'est pas compliqué, ça tient en cinq mots : une-autre-vie-est-possible. »

C’est un roman très bien construit qui distille les informations au compte-gouttes. Manon, comme beaucoup d’adolescentes, veut vivre libre et indépendante mais va très loin dans son désir de liberté. Ce roman montre à quel point l’entourage joue un rôle essentiel.    

Brigitte Aubonnet 
(25/10/19)    


Sur le site de l’éditeur, Claire Gratias explique comment et pourquoi elle a choisi de s’inspirer (très librement) du roman de l’abbé Prévost, Manon Lescaut (paru en 1731). De nombreux indices sont parsemés au fil du livre… Pour en savoir plus, téléchargez ici le texte de Claire Gratias.



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Jeunesse






Claire GRATIAS, Je voulais juste être libre
Le Muscadier

Collection Rester vivant
216 pages - 13,50 €





Claire Gratias
a publié, depuis 2004, plus d’une trentaine d’ouvrages pour la jeunesse.



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