A l'époque, toutes vivaient sous le règne du terrible Trujillo, dictateur féroce, sans scrupules et craint de tous.
C'était un démon, qui régnait depuis des années par la terreur : il était venu au pouvoir par un coup d'état, en 1930, dès que quelqu'un essayait de lui résister, il le faisait jeter en prison, et on ne le revoyait jamais. En 1937, il a fait massacrer plus de vingt mille Haïtiens qui travaillaient dans les plantations de canne à sucre, on a jeté les corps dans la rivière – la rivière du Massacre.
Trujillo s'est intéressé de près à la très belle Minerva. Et chacun, dans la famille, savait ce qu'il en coûtait de résister au tyran.

Adela révèle à Mina comment Minerva est tombée dans les griffes du dictateur. La jeune femme, intelligente, débordante d'énergie et courageuse, a osé résister au monstre. Son père en est mort.
A la suite du décès d'un ami, Minerva est véritablement entrée dans la résistance. Deux de ses sœurs ont suivi. Adela, trop jeune à l'époque, est restée à l'écart.

Le roman est inspiré de l'histoire vraie des sœurs Mirabal, célèbres en Amérique latine. Elles ont été assassinées le 25 novembre 1960 et cette date est aujourd'hui la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes. En 2007, la République dominicaine a émis un billet de 200 pesos à l'effigie des trois sœurs.

Élise Fontenaille nous conte ici de façon originale la rencontre de Mina avec sa grand-tante et son histoire personnelle, mais également avec Antonio, son très beau et adorable cousin. La jeune fille écrit à une amie pour lui raconter son voyage, ce qui confère une dimension très forte au récit à la fois intime et historique.
Une histoire prenante qui offre au lecteur une palette de sentiments variés et intenses.
A découvrir absolument.

Cécile De Ram 
(14/02/14)