Le principe de la collection est d'associer une histoire, écrite et dessinée, aux détails de tableaux empruntés à un peintre. Après Magritte, Chagall, Hokusai, Monet, Foujita, Miró, Jérôme Bosch et le Douanier Rousseau, c'est ici l'œuvre de Rosa Bonheur qui est visitée.

Anna et William se préparent pour aller à l’école. Avant de partir, Anna prend le temps de câliner son petit chien et lui promet une longue promenade après l’école. En chemin, les enfants découvrent qu’un cirque s’installe sur la place du village et ils ont très envie d’y aller. Mais Anna aperçoit une lionne dans sa cage et cette captivité la rend triste.
À l’école, la maîtresse propose un travail sur une peintre, Rosa Bonheur, première femme peintre animalière. Vient ensuite un travail sur les droits des animaux.
Tout cela suscite chez Anna beaucoup de questions sur la condition animale.
Après être allée au cirque avec ses amis, la petite fille fait des cauchemars. Heureusement, son chien est là pour la consoler.
Le lendemain, à l’école, les enfants échangent sur le spectacle auquel ils ont assisté au cirque. Une discussion s’engage, des témoignages émergent et tous sont d’accord pour dire qu’il faut aider les animaux.
Et les jeunes écoliers ne vont pas manquer d’idées pour faire avancer la cause qu’ils défendent.

Chaque situation est agrémentée de jolis dessins et de reproductions de toiles ou de détails de toiles de Rosa Bonheur (dix-huit au total) qui s’insèrent parfaitement dans le récit, offrant ainsi un bel échantillon de l’œuvre de cette grande peintre du dix-neuvième siècle.
Comme toujours pour cette collection, les reproductions sont de bonne qualité et font du livre un bel objet.

En fin d’ouvrage, une double page présentée par la désormais très célèbre mascotte de la collection, j’ai nommé Léon, pour en savoir plus sur Rosa Bonheur (1822-1899), comment elle est devenue peintre animalière, à partir de quand elle s’intéresse aux fauves, où se trouvent ses tableaux…

Est-ce qu’elle a défendu les animaux ?
Rosa bonheur les aime sincèrement et les respecte. « Les animaux ont une âme » dit-elle. Elle est très consciente de l’existence de la souffrance animale à une époque où celle-ci était à peine envisagée. Elle prend part au mouvement naissant de protection animale en adhérant à la Société Protectrice des Animaux (SPA).

Léon nous rappelle également ce que dit la loi en France au sujet de la maltraitance animale et pose la question de l’interdiction des animaux sauvages en captivité.

L’album offre différents niveaux de lecture. Les plus jeunes pourront se sensibiliser à l’art en décrivant ce qu’ils observent. Les plus aguerris pourront aller plus loin dans l’interprétation.

Voici un bel album pour aborder l’œuvre de Rosa Bonheur, engager une réflexion sur la condition animale et se poser des questions essentielles.
Un livre qui fera le bonheur de tous.

Cécile De Ram 
(08/04/22)