Lors d’une visite scolaire, une fillette est si troublée par le visage de la jeune Inca qu’elle va en rêver.
Dans son rêve, Mina, la jeune Inca, va venir lui raconter son histoire de petite fille noble.

Nous avions des lamas par centaines, dont la laine fine et douce était filée par les femmes de la cancha**, puis tissée et brodée pour l’Inca ; nos tissus étaient réputés.
Ma mère étant morte en me mettant au monde, je fus élevée par mon aya***, excellente brodeuse, qui m’apprit très tôt à jouer avec l’aiguille et les couleurs.
Sa vie va être bouleversée à cause d’une écharpe brodée de ses mains. Le tissu, remarqué par l’Inca lui-même, va faire de Mina une « fille choisie », honneur qui l’enchante et l’attriste à la fois. Elle va devoir quitter son père et ses animaux pour aller vivre dans la capitale de l’Empire. Son destin est alors scellé.

Le vocabulaire spécifique est marqué d’un à plusieurs astérisques et expliqué dans l’ordre d’apparition dans le texte en fin de chaque page concernée.
**Cancha : grande maison de pierre où tout le monde vit et dort.
***Aya : la nounou, celle qui s’occupe des enfants.

L’histoire est riche et très belle.
Ce roman historique plonge le lecteur au cœur de la cité inca du 16e siècle, avec ses coutumes, son organisation, ses intrigues, ses richesses, son déclin et sa chute. Envahie et pillée par les conquistadors espagnols, son terrible sort se mêle étroitement à celui de Mina.
Le récit, fort, émouvant et fascinant, est né d’un fait réel survenu en 1995 : la découverte d’une momie dont la photographie se trouve en fin d’ouvrage.

Cécile De Ram 
(17/11/14)